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WorldvBank communiqué de presse

Monday, October 6, 2014

Pour diffusion immédiate: lundi 6 octobre 2014

CONTACT:
Frédéric Mousseau, [email protected], +1 510-512-5458

 

Paysans et ONGs descendent dans les rues dans plus d’une dizaine de villes pour exiger la fin des politiques de développement corrompues de la Banque Mondiale

Des « résistances créatives » seront mises en scène les 10 et 11 Octobre à l’occasion des réunions annuelles de la Banque Mondiale à Washington, DC et dans le monde entier.

** #WorldvsBank | www.ourlandourbusiness.org **

Washington, DC - Le 10 Octobre 2014, des ONG, organisations paysannes et représentants de la société civile du monde entier se rassemblent dans le cadre de la campagne Nos terres, Notre Business, pour dénoncer les classements Doing Business et Benchmarking the Business of Agriculture de la Banque Mondiale. La campagne, soutenue par plus de 235 organisations, organisera des évènements de « résistance créative » à l’occasion des réunions annuelles de la Banque à Washington DC et dans neuf autres villes à travers le monde. L'événement de DC attire le soutien d'un large éventail de groupes militants, y compris ceux appartenant au mouvement « Occupy Wall Street » qui se joindront à des représentants des communautés touchées venus du Kenya, du Mali et d'Ethiopie

« Sous la bannière #WorldvsBank, ce mouvement appelle à la fin du classement Doing Business et du nouveau projet Benchmarking the Business of Agriculture de la Banque Mondiale. Il s’agit d’outils pro-business, anti-pauvres et qui soutiennent un modèle de développement non durable. Si la Banque tient à promouvoir des activités économiques qui détruisent la biodiversité et les moyens de subsistance des paysans, des éleveurs et des communautés autochtones, elle ne devrait pas avoir mandat à exister », a affirmé Alnoor Ladha de /The Rules.

Les prêts de la Banque Mondiale aux pays en développement ont atteint 35 milliards de dollars en 2012. Les classements Doing Business ont une influence cruciale sur les politiques de développement dans le monde entier. La Banque Mondiale elle même les décrit comme « un catalyseur incomparable pour la mise en place de réformes économiques ». Dans la pratique, cela s'est traduit par la libéralisation des économies des pays en développement pour que les entreprises des pays riches puissent librement y opérer et y réaliser de grands investissements fonciers. Les victimes sont les paysans, qui nourrissent actuellement 80% du monde en développement, mais sont de plus en plus souvent marginalisés et dépossédés de leurs terres par les politiques gouvernementales.

« Lorsque je travaillais pour le Fonds Social de la Banque Mondiale à Gambella, j’ai protesté contre les déplacements généralisés et la réinstallation forcée des communautés. Aujourd'hui, je vis en exil politique au Kenya. Le 10 Octobre prochain, je rejoins la mobilisation contre la Banque Mondiale car j'ai vu de mes yeux l’impact catastrophique de ses politiques sur les communautés », a déclaré Okok Ojulu qui partagera ses expériences lors des actions prévues à Washington, DC.

En parallèle de la mobilisation #WorldvsBank, l'Oakland Institute, un think-tank réputé sur les questions d’accès à la terre, publie une nouvelle étude pour dénoncer les politiques de la Banque concernant la terre, l'agriculture et le développement : Les mythes de la Banque Mondiale sur l’agriculture et le développement. En outre, l'institut publiera six nouvelles études de cas exposant les réformes promues par la Banque Mondiale au Kenya, en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au Laos, au Cambodge et en Uruguay. Dans chacun de ces pays, les politiques de la Banque ont servi de catalyseur pour l’accaparement massif des terres, la dépossession et l’expulsion de nombreux agriculteurs.

« Les politiques de la Banque Mondiale sont en toile de fond de la plupart des accaparements de terres récents. Elles permettent aux investisseurs d’initier des projets en promettant monts et merveilles aux communautés, qui ne voient que très rarement ces promesses se réaliser. Nous pouvons lutter contre chaque entreprise et chaque société d'investissement, mais il serait plus efficace que la Banque Mondiale cesse d'utiliser son immense pouvoir politique et financier pour faciliter l'exploitation systématique des ressources et des personnes », a déclaré Anuradha Mittal de l'Oakland Institute.

Nos Terres, Notre Business a également lancé la première campagne transnationale « d’appels manqués » (‘crowdring’) au monde, pour unir les mobilisations dans plusieurs pays. Cela consiste en l’enregistrement des appels passés depuis des mobiles aux numéros mis en place pour soutenir la campagne. Lorsque les partisans ont exprimé leur soutien, ils reçoivent gratuitement des messages pour les inviter à s'impliquer davantage (par exemple pour les informer des mobilisations auxquelles se joindre). Dans certaines parties du monde où les téléphones mobiles de première génération sont omniprésents, mais les ordinateurs et l'internet sont coûteux et inaccessibles, il s'agit d'un nouvel outil puissant pour initier un engagement massif dans l'action politique.

L’action du 10 octobre à 16:00 à Rawlins Park à Washington, DC sera suivie par une seconde le samedi 11, lorsqu’à 11 heures du matin des militants et citoyens du monde entier seront à nouveau rassemblés à Washington pour protester contre la tentative de la Banque Mondiale de démanteler les normes de protections sociales et environnementales actuellement liées à ses prêts. Ces changements interviennent à un moment où la Banque planifie l’intensification de ses prêts au secteur privé. Ils représentent un retour au financement de mégaprojets destructeurs qui ont caractérisé les tant décriés Programmes d'Ajustement Structurel des années 1980-1990.

Les actions des 10 et 11 Octobre envoient un message à la Banque que le Monde n’acceptera pas ses pratiques abusives.

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Pour en savoir plus les deux jours d'événements visitez www.ourlandourbusiness.org

Télécharger le rapport, Les Mythes de la Banque Mondiale sur l'Agriculture et le Développement