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Cameroun: Herakles Farms Reçoit le Gros Lot!

November 25, 2013
Source
Jornal du Cameroun

Paul Biya a signé ce lundi un décret de concession provisoire portant sur 20 dépendances du domaine national pour une superficie totale de 19.843 hectares dans le Sud-Ouest, en faveur de cette société

Selon des informations publiées par l’Agence de Presse Africaine, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a signé lundi trois décrets de concession provisoire portant sur 20 dépendances du domaine national pour une superficie totale de 19.843 hectares dans le Sud-Ouest du pays, en faveur de l’entreprise agro-industrielle américaine Herakles Farms, représentée localement par SG Sustainable Oils Cameroon Limited (SGSOC), pour son projet controversé de plantations de palmiers à huile dans la localité de Nguti (Sud-Ouest). Les décrets présidentiels apportent aussi une modification à une décision prise en mi-octobre dernier, qui annonçait plutôt la concession de 12.000 hectares de terres pour une durée de 99 ans à l'entreprise agro-industrielle, selon un avis favorable émis par le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (MINDCAF) après ‘'un examen approfondi'' de la situation.

© forets.greenpeace.fr

La concession, octroyée pour une durée de trois ans, intervient au moment où des organisations de défense de l'environnement dénoncent les méfaits déjà ressentis du projet sur l'écosystème de la zone concernée, mais aussi l'accaparement de terres au détriment de populations non consentantes. Pour le Centre pour l'environnement et le développement (CED), cet examen ‘'ne repose sur aucun fondement'', la démarcation des limites des villages étant un exercice indispensable dans la détermination des superficies de terres disponibles dans les villages. Pour cette ONG proche de Greenpeace, il faudrait avoir cartographié les terres disponibles des communautés, en connaître la superficie exacte pour pouvoir déterminer que celles proposées en concession à SGSOC ne dépassent pas 30% des superficies des villages, un exercice qui ‘'n'a été conduit dans aucun des villages concernés''.

Installée au Cameroun depuis 2009, cette société a régulièrement fait l'objet de dénonciations quant à ses méthodes culturales ainsi que les mauvais traitements infligés aux populations opposées à l'occupation prolongée de leurs terres. Des ONG locales et internationales n'ont en effet cessé de décrier, en dehors de l'accaparement des terres arables, le déplacement de populations ainsi qu'un loyer jugé dérisoire des surfaces concédées.